La vallée du Lot

La vallée du Lot

La Haute Vallée du Lot s'étire depuis sa source, dans la montagne du Goulet, jusqu'à sa confluence avec la Colagne.
Si, depuis sa source, la vallée du Lot offre un visage encaissé, sauvage et pittoresque,
elle prend, à partir de Chadenet, les traits d'un paysage bocager.
Les villages anciens se sont développés en bordure des coteaux (Bagnols-les-Bains, Saint-Hélène).
Un peu plus loin, la vallée plus sinueuse, se rétrécie, la forêt de feuillus et de résineux occupe alors tout le paysage.

C'est à proximité de Mende que la vallée offre son plus vaste élargissement entouré du Causse de Mende, du Causse de Changefège et des contreforts de la Margeride.

Mende

 

1. Présentation de Mende

          Située sur les hautes terres du Languedoc-Roussillon, au cœur du département de la Lozère, l’ancienne capitale du Gévaudan vous accueille à moins de 3h de Lyon et Marseille, et à 2h de Montpellier et Clermont-Ferrand.

          Là, entourée des prairies d’altitude de l’Aubrac et de la Margeride, porte d’entrée des Gorges du Tarn, du Parc National des Cévennes, la ville de Mende vous invite à découvrir la beauté des ses sites et l’éternité de la Lozère.

          Mende est la préfecture du département, cité en plein développement commercial et économique elle bénéficie d'atouts majeurs :

- Ville la plus sportive de France par rapport à sa population

- Population qui augmente

- Axe de la ville Lyon Toulouse

- Désservie par les réseaux routiers et ferroviaires

2  Historique de la ville

    Au Moyen-Age, la ville de Mende est un important centre commercial et artisanal entre Languedoc et Auvergne. C’est à cette époque que la ville devient une cité prospère et puissante.

            Au XI° siècle Mende abrite le siège de l’Evêché.

            Au XII° sièclel’Evêque Aldebert III du Tournel fait édifier des remparts autour de la ville.

       En 1471, le capitaine huguenot Mathieu Merle s’empare de la ville, décime le clergé et en  1581, détruit la cathédrale.

      En 1721, la peste, venue de Marseille, fait de nombreuses victimes dans la population. C’est à cause de cette épidémie, que les remparts seront détruits en  1768 pour aérer la ville.

        Le XIX° siècle, durant lequel la ville amorce son déclin. L’industrie du textile diminue, pour disparaître complètement au XX°siècle.

Porte encadrement renaissance et circuit du patrimoine
Porte encadrement renaissance et circuit du patrimoine

Porte encadrement renaissance et circuit du patrimoine

La vallée du Lot
3. Présentation du patrimoine de Mende
* L'hôtel de ville :

Hôtel particulier du XVIII° siècle, c’est un bâtiment classique avec un toit en lauzes. Ancienne maison consulaire, cet hôtel fut édifié en 1744, par la famille Moré de Charaix ; situé à l’extérieur des remparts de la ville, d’où le nom du boulevard Britexte (brise tête).

Le blason de la ville est un soleil rayonnant, la devise de la ville de Mende : « les ténèbres ne m’ont pas envahi ». Le M gothique de Mende représente le Gévaudan et le blason de la Catalogne.

Le toit à forte pente est typiquement lozérien, il est couvert de lauzes, les cheminées sont en calcaire local et couronnées de larges lauzes de schiste, des chiens assis sont présents sur le toit.

A l’intérieur, on trouve un bel escalier en pierre (dans la tradition auvergnate du XVIII° siècle) en clef de voûte et une rampe en fer forgé (de 1774).

Au premier étage, se trouve la salle des mariages composée de belles tapisseries d’Aubusson (classées monument historique en 1909) les rois de France faisait appel aux manufactures d’Aubusson (en Corrèze) pour orner les châteaux de tapisserie. Ces tapisseries datent du XVIII° siècle et représentent une scène de la Bible, elles racontent l’histoire de Judith la juive et du Général Molopherne.

C’est un épisode biblique de la vie de Judith. Il décrit Judith montrant à Berthulie la tête du Général assyrien qu’elle dépose dans un sac que lui tend sa servante, puis Judith en prières et les soldats armés.

Le long du couloir du 1° étage vous pouvez voir sur les différents panneaux l’arrêté autorisant la destruction des remparts de 1768 ainsi que les mesures sanitaires prises pendant la peste de 1721.

Blason de Mende et tapisserie d'Aubusson
Blason de Mende et tapisserie d'Aubusson

Blason de Mende et tapisserie d'Aubusson

La vallée du Lot
* Le centre historique :

Portes anciennes avec encadrements gothiques, vantaux Renaissance, maisons à pans de bois et à colombages, fenêtres avec encadrement renaissant. Mende conserve un patrimoine de portes exceptionnel allant du XV° au XVIII°siècles.

Fenêtres avec encadrement renaissant et Portes anciennes
Fenêtres avec encadrement renaissant et Portes anciennes

Fenêtres avec encadrement renaissant et Portes anciennes

* Le lavoir des Calquières

             Etait utilisé par les tanneurs qui nettoyaient leurs peaux avec de la chaux d’où son nom ( chaux calcaire).

            Il est voûté au XVIII°siècle.

            Alimenté en eau par les sources qui traversent la ville.

 

Rue de Mende

Le lavoir des Calquières

Le lavoir des Calquières

* Place au beurre :

La place au beurre est l’une des 3 places de la ville médiévale avec la place au blé et la place aux serges (aujourd’hui place René Estoup). C’était véritablement le centre de la cité commerçante où se croisaient les axes nord sud et est ouest. La place au beurre s'est nommée successivement place des savates et place des cuirs. Le marché des produits fermiers, beurre, fromages et volailles s’y tient encore récemment.

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* Ancienne synagogue et couvent des Carmes :

Ces deux maisons, probablement édifiées par le maître d’œuvre sont les plus anciennes de Mende (XIII et XIV°siècles).

La maison dite ancienne Synagogue se trouve dans l’ancien quartier juif de Mende. Après que les Juifs aient été chassés en 1306 par le roi et par l’évêque, elle devint le collège des prêtres de Toussaint. Derrière le porche gothique se trouve un surprenant patio restauré (l’ancienne synagogue ne se visite pas). Le Couvent des Carmes se situe rue de l’Ange.

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* Place de la République :

Mende conserve encore un bon nombre de jardins de ville notamment dans le quartier du pré Vidal et sur la rive gauche du Lot le long du quai de la grande Roubeyrolle où il est agréable de se promener. Ancien jardin du couvent des Carmes. Place où se trouve le buste d’Henry Bourillon qui a était maire de la ville.

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* Place au blé :

Par sa position géographique entre Causses et montagnes, entre Languedoc et Auvergne, Mende devient dés le Moyen Age, une ville d’échange. Les paysans des Causses descendent à Mende pour vendre leur blé, moutons et brebis. Ils y achètent : bœufs, fourrages, chevaux. On disait des foires de Mende qu’elles fournissaient en chevaux et mulets tout le midi et même l’Espagne. La place actuelle date de 1922 et l’ancienne trop petite datait de 1745.

* Tour des Pénitents : 

     Ancienne tour d’Auriac, c’est un vestige presque intact d’anciennes fortification de Mende (XII°s). Il y avait au XVI°s une quinzaine de grosses tours semi circulaires comme celle-ci. Cette tour fut sauvée de la destruction des remparts de Mende en 1768 car, au XVII°s elle est devenue le clocher de la Chapelle des Pénitents (blancs). Elle va bientôt abriter avec la Chapelle qui lui est adossée, un centre d’interprétation des confréries des Pénitents. 

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* Quartier les plus anciens :

Les mendois ont toujours eu une dévotion particulière pour la Sainte Vierge comme en témoignent les 6 statues conservées dans les rues voisines de la Cahédrale.

La rue de la jarretière est la rue la plus étroite de Mende (1m64 de large) d’où son nom (à l’époque les habitants payés des impôts au sol de ce fait, le bas des maisons sont enfoncés par rapport à l’étage).

* La fontaine du Griffon : 

      Griffon est un mot qui désigne le jaillissement d’une source. Les mendois connaissent cette fontaine comme celle de l’Aoumenet (le petit homme). L’Aoumenet commande la sortie des eaux ; et portait sur son poing un faucon dont le bec laissait couler un filet d’eau. Cette fontaine existait déjà au XV°s, et c’est l’un des plus important et des plus utiles de Mende à cause de sa position haute, qui permet à ses eaux abondantes de s’écouler dans presque toutes les rues. La fontaine du Griffon a été reconstruite en 1847.

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* Jean Antoine Chaptal (1766-1862) :

Chimiste qui inventa la chaptalisation, technique de vinification, qui consiste a rajouter chimiquement du sucre dans le vin. Le lycée d'enseignement général situé à côté du collège Bourillon porte son nom.

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La Cathédrale

Construite à partir de 1368 par le Pape Urbain V, Pape en Avignon originaire du Gévaudan.

La cathédrale et la crypte sont consacrées (Crypte de Saint-Privat) en 1467.

C’est une cathédrale de style gothique.

En 1508, l’évêque François de la Rovère neveu du Pape Jules II décide de l’édification du grand clocher. Les Chanoines bâtissent le petit clocher la même année.

En 1512, la construction du petit clocher est achevée. Le grand clocher abritait « la non pareille » (25 tonnes ; battant : 470 kg ; 2,75 cm de haut ; 3,25 cm de diamètre, 33 cm d’épaisseur)

Soir de Noël 1579, pendant la messe de minuit, le Chef Huguenot Mathieu Merle s’empare de la ville, tue une partie de la population présente dans la cathédrale. Il fait fondre la « non pareille » pour en faire des canons.

En 1581, Mathieu Merle détruit la cathédrale laissant debout les clochers et côté nord car les villageois refusent e payer la rançon.

Entre 1598-1620, reconstruction de l’édifice à l’identique mais « sans façons, ni ornements »

En 1620, la cathédrale et la crypte sont à nouveau consacrées

En 1906, le grand porche ouest surplombant le parvis est construit.

Clochers de la Cathédrale et clocher de l'évêque
Clochers de la Cathédrale et clocher de l'évêque

Clochers de la Cathédrale et clocher de l'évêque

l'autel moderne

l'autel moderne

Battant de la non pareille

Battant de la non pareille

Vitraux au-dessus du choeur

Vitraux au-dessus du choeur

Portrait urbain V

Portrait urbain V

tapisseries intérieures

tapisseries intérieures

Mr Piencourt, évêque de Mende

Mr Piencourt, évêque de Mende

portail méridional et ornements extérieurs
portail méridional et ornements extérieurs

portail méridional et ornements extérieurs

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Chapelle Saint-Privat

Dans la chapelle se trouvent les armoiries des Grimoards et les masques mortuaires du Pape Urbain V.

C’est la seule autre chapelle où les colonnettes se terminent par des chapiteaux.

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La Vierge Noire

Sculptée dans l’olivier, elle appartient à la famille des Vierges Noires auvergnates. Elle portait à l’origine l’Enfant Jésus sur les genoux, et était recouverte de lames d’argent. Elle a était ramenée d’Orient par les croisés ; le premier texte en faisant mention date de 1219. Elle fut dépouillée des lames d’argent pendant les guerres de religion, avant d’être jetée au feu. Une mendoise la sauva mais l’Enfant Jésus et les bras de la Vierge disparurent dans les flammes. Elle fut couronnée en 1894.

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Urbain V

Guillaume de Grimoard né en 1310 au château de Grisac en Gévaudan.

Etudiant à Montpellier puis à Toulouse, il entra chez les bénédictins de Chirac.

Elu Pape le 28 septembre 1362. Intronisé le 31 octobre sous le nom d’Urbain V puis consacré évêque et couronné le 6 novembre.

Il meurt le 19 décembre 1970. Il est canonisé le 10 mars 1970

Plan de la Cathédrale

Plan de la Cathédrale

* Ancien palais épiscopal : 

   L’ancien palais épiscopal existe à cet emplacement depuis le XI°s, il a été détruit entièrement par un incendie en 1887 ; il ne reste que de somptueuse décoration intérieure commandée au XVII°s par Monseigneur de Piencourt, évêque de Mende, à des artistes parisiens. Le bâtiment actuel date de 1981, construit par l’architecte Germer-Durand. Il abrite aujourd’hui la préfecture et l’hôtel du département de la Lozère. Il semblerait qu’un souterrain relirait le palais à la Cathédrale.

      À la Révolution française, le dernier comte-évêque, Jean-Arnaud de Castellane est chassé du palais. C'est le 4 avril 1800 que le palais devient la résidence des préfets du département de la Lozère nouvelle créé. En l'occurrence, le premier préfet à s'y installer est Gabriel-Joseph de Jerphanion.

        Son successeur, Joseph-Antoine Florens, remet en place la pratique d'installer des boutiques rue d'Aigues-Passes en 1806. Cette installation aurait dû cesser en1828 suite à une ordonnance royale, mais cette dernière n'est pas appliquée. Entre 1843 et 1859, de nombreux remaniement sont réalisés sur le bâtiment, afin d'aménager les boutiques, mais aussi de permettre de maintenir le pouvoir exécutif au centre de la ville.

     Le , jour de foire à Mende, alors que le préfet est absent, un incendie se déclare dans l'une des boutiques en début d'après-midi. Le feu se propage sur le toit par le biais de la cheminée. Il ravage rapidement les combles de l'aile est où ont été installées provisoirement un dépôt des archives départementales. Malgré les efforts des pompiers de la villes, mais aussi de l'armée et de la population, le feu continue sa progression. Il est décidé de sacrifier le logis du préfet, dans l'aile ouest, pour préserver les habitations de la rue. Le bâtiment est presque entièrement détruit.

* Pharmacie de l'ancien hôpital : 

   L'ancien hôpital de la ville de Mende construit au XVIIè et XVIIIè siècle est aujourd'hui une résidence pour personnes agées.
Il est à noter que sa pharmacie conserve de nombreux objets du XIXè siècle et que son mobilier (noyer) recrèe l'ambiance de nos apothicairerie d'autrefois.

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* Ancienne maison consulaire et place Volterra :

Depuis la fin du 12°siècle, les mendois étaient soustraits à la souveraineté de l’évêque (Bulle d’Or).

En 1469, les mendois obtinrent de leurs rois Louis XI le privilège d’élire un consul. Les mendois devront lutter contre l’évêque qui cherche à les déposséder de leurs prérogatives, s’installent d’abord dans une tour de la ville.

En 1542, ils achètent cette maison aux d’Orlhac, elle devient maison consulaire. Elle restera jusqu’à la Révolution pendant laquelle elle servira de tribunal révolutionnaire, et aussi de salle d’asile.

Musée des sciences et arts de Lozère et bibliothèque municipale jusqu’en 1971.

Le fronton de la Renaissance est monté à l’envers, orné du blason de la ville : soleil et M gothique (M gothique = « les ténèbres ne m’ont pas envahies » ténèbres= huguenots)

Sur cette maison est présent une Fleur de Lys réchappée de la Révolution qui était le symbole de la Royauté ; il n’en reste plus que 2 : une sur la Cathédrale et l’autre sur cette maison.

Derrière vous vous pouvez admirer un magnifique trompe-l’œil qui symbolise le jumelage de la ville avec Volterra.

Ville jumelée avec :

Volterra (Espagne)

Vila Réal (Portugal)

Wunsiedel (Allemagne)

* La PIerre de justice :

Au Moyen-Age, cette pierre rendait à rendre justice en coupant et en exposant les membres des condamnés.

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* Le pont Notre-Dame :

Il existait déjà en 1229, il date probablement du XII° siècle, il est classé monument historique (seul monument civil de la région remontant à cette date.)

D’abord appelé Pont de Mende, car il était l’unique Pont permettant la traversée du Lot.

Bâti de calcaire à grain fins, de grés de tuf (pierre calcaire) pour les voûtes. Ce pont à résisté aux inondations fréquentes du Lot.

En 1866, le Pont Roupt et le Pont de Berlière sont emportés par les eaux mais, le Pont Notre-Dame résista.

Appelé en 1290 Pont de Peyrenc.

Au XV ° siècle, il pris le nom de Pont Notre-Dame après que fut construite sur l’avant-bec, une petite chapelle dédiée à la Vierge détruite par les guerres de religions en 1562. Elle sera partiellement reconstruite en 1687.

En 1793, la demande de l’appeler Pont de Raison est refusée.

Pont gothique en dos d’âne, formé de 3 arches ancrées par 2 culées et une pile centrale, une des arches n’étant qu’une ouverture dans la culée septentrionale. La pile centrale est protégée par un avant-bec aigu correspondant à une avancée triangulaire de la chaussée qui constitue un refuge purr les piétons.

En 1913, projet de démolir le pont pour faciliter la circulation

En 1960, la municipalité fait goudronner la chaussée du pont entraînant une protestation générale qui aboutit à la remise en état des vieux pavés.

* Place du foirail : 

      La place du Forail a remplacé au début du xxe siècle les jardins particuliers de la famille Dupont de Ligonnès. Ce jardin a servi de plantation pour nourrir la population mendoise durant la première guerre mondiale, avant d'être cédé à la mairie en 1921.

      Entre 1931 et 1934 sont construits les bains-douches, aujourd'hui le foyer Saint-Ilpide.

     Le foirail a abrité un zoo dans les années 1960 détruit en 1969. La place accueille plusieurs évènements chaque année :arrivée du Semi-marathon Marvejols-Mende, arrivée du Tour du Gévaudan, zone principale du trèfle lozérien, grandes fêtes de la ville de Mende, etc.

      Autour de la place se dressent la bibliothèque municipale, l'office du tourisme, la salle des fêtes et le foyer Saint-Ilpide(anciens bains publics).

Rédigé par Angeline Lauraire

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